Raglan fin du blog...
Nous sommes terriblement impatients de revoir Akouelito qui doit nous accueillir pour deux ou trois jours sur Raglan...
Monsieur habite à Raglan pour une thèse en acoustique sous marine à 10 minutes du célèbre spot de Raglan (cf le film de surf "Endless summer").. Il a la chance de pouvoir aménager son temps de doctorat en fonction de la houle (connard)..
Son faciès de séducteur n'a pas pris une ride. Il nous invite à venir voir sa maison où nous faisons la connaissance de son colloc' irlandais qui nous apprend avec cette complicité et cette joie celtique la qualification in extremis de la france à la coupe du monde...
Il s'empressera de nous féliciter et sortira pour l'occasion sa meilleur bière ainsi que son meilleur whisky..
Nous passerons la soirée à trinquer à Thierry Henri, à Zinedine Zidane et à Eric Cantona enfin à tous ces grands joueurs connus à l'étranger pour leur fair play....
Lors de ce séjour nous avons eu aussi la chance de rencontrer des vrais kiwis que connaissait Alex avec qui nous avons pu nous remémorer certains grands matchs de l'équipe de France de rugby comme la demi finale de 1999 ou le dernier quart de final de la dernière coupe du monde. Plus tard dans la soirée, c'est avec cette malice Anglosaxone que les Néozélandais se rappellaient encore certains noms de joueurs comme Christophe Lamaison, Dominici, Dourthe ou encore Bernard-salles...
Les néozélandais et le pays tout entier semblent littéralement vibrer derrière l'équipe des All blacks.
Je me faisais cette réflexion, qu'il était étonnant que cette équipe des All blacks nous foute de vraies dérouillées lors des matchs sans importance (tournée, test match) alors que la France les bats systématiquement lors des grandes rencontres, enfin lors de ces matchs où l'enjeu est si important que les spectateurs peuvent faire la différence entre les guerriers et les petits garçons qui se cachent encore sous les jupes de leur maman ...
Je m'empressai de faire part à ses potes kiwis cette observation cocasse... Ils y réagirent vivement avec autodérision .. La conversation pris fin lorsque mes dents de devant furent toutes déchaussées et lorsque le sang dans mes yeux commencait à me rendre aveugle...
Notre hôte a également pu nous faire découvrir certains délices culinaires typiques de l'île comme le cheddar, le poisson frit, les oeufs frits, la pomme de terre frite, les carottes frites ou encore le fromage frit... Nos papilles saturées de sels respiraient d'un bonheur simple et authentique..
Le séjour commence doucement sous le crachin, mais un swell énorme pour la région arrive le lendemain.. miam, il va y avoir du sport ...
Nous arrivons sur le célèbre spot "world-class"..
Le swell est là et et la vague est dingue : un pied hawaien déroule sur presque une douzaine de mètres.... La session s'annonce folle.. Comme la nuit va tomber, nous décidons d'un commun accord malgré ma déception d'attendre le lendemain pour se mettre à l'eau..
Le lendemain :
tin tin, tin tin tin , tin tin tin , tum tum tum
tin tin , tin tin tin, tin tin tin, tin lin lin...
ad lib..
Nous avons une certaine émotion en découvrant pour la première fois Indicator et la Valley avec personne à l'eau...
Nous nous changeons et nous préparons physiquement à affronter les 1h30 de ride... Nous avons d'ailleurs du installer à Whale Bay un stand avec sandwiches et ravitaillement en eau pour que l'on puisse continuer les 5 km de ride qui nous restent pour atteindre Manu Bay...
La taille est pour la région totalement hallucinante aux dires des locaux qui n'ont jamais vu fonctionner aussi gros le spot.. Il y a au moins 1 mètre de vagues à la série et le vent est presque pas onshore. Nous hésitons à y aller tant la peur semble paralyser les habitués...
Sophie reste sur le bord pour photographier ce moment historique..
Akouel au niveau de la Valley apres 20 minutes de ride sur la même vague...
Les sprays qu'il envoie apres le bottom rafraichissent les observateurs médusés par le spectacle que nous leur offrons...
Certains commentateurs ont même vu un guerrier apparaitre dans l'arc en ciel que laissaient certaines gerbes d'eau d'Akouel : "the akouel's raimbow warrior"...
Moi sur LA vague de série au niveau d'Indicators après 15 minutes de ride...
La vague est folle les sections molles s'enchainent aux sections molles... Un kiwi derrière moi hurle et claim dans tous les sens, il vient de passer une section creuse... Le soir nous l'apercevrons au bar racontant à la lueur d'un feu de cheminée sa vision de la "magik green cavern" en référence à ce tube effrayant auquel il a survécu...
Akouel tjs sur la même vague au niveau de Whale Bay enchainant les tricks les plus novateurs du circuit pro : "le turn top"... il ne lui reste plus que 30 minutes de ride...
Moi également au niveau de whale bay imitant les plus grands avec cette amorce de figure qui porte désormais mon nom...
Akouel bien qu'étant fatigué de sa première heure de surf sur la même vague n'hésite pas à donner de sa personne, il continue de lancer ses nombreux bottoms rageurs et essaye tant que tant de défigurer la face de la vague à chaque top turn...
Akouel lors de son 95ieme bottom ... Malgré les crampes l'envie est là... Plus que 2km et le job sera fait..
Akouel en plein top turn imprimant de sa poésie le paysage néozélandais...
Ici moi même montrant aux quelques locaux présents comment exploiter au mieux leur spot... Je distingue plusieurs fois sur l'épaule des kiwis ayant du mal à contenir leurs larmes de rage en me voyant littéralement démolir leurs certitudes ainsi que la vague de whale bay...
The jibé's allah akbar flotteur
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Le soir au détour d'un comptoir de bar après avoir vidé notre 3ieme tonneau de whisky, les locaux viennnent avec difficulté nous voir intimidés par notre authentique virilité, et nous font part de leur gratitude.
Il leur reste encore un long chemin à parcourir pour élever leur niveau en surf, malgré tout, Akouel et moi essayons d'avoir des mots encourageants pour chacun d'eux : " écoutez les mecs, ok vous etes roux, mais ça pourrait être pire, vous pourriez être roux ET anglais "!
Akouel arrive en fin de vague, apres son 146ieme rollers, au niveau de la section de Manu bay... C'est sans surprise qu'il décide de continuer pour tenter de rallier la plage de Ngarunui située au dela de la cale de mise à l'eau... Arrivera t'il à établir un nouveau record ?? Cette année il a repoussé les limites du sport en totalisant 1h53 de surf sur la même vague son 9 ieme record cette année...
L'incroyable a lieu, Akouel arrive à dépasser la plage de Ngarunui et arrive au niveau du hameau de Rangipu...
Miss monde, sa première dauphine et Clara Morgane en villigiature comme de par hasard à Raglan seront les premières sur les lieux pour le féliciter à sa sortie de l'eau.. Dans la précipitation et la confusion les trois célibataires un peu émechées avaient oublié de porter un haut de maillot ...
Plus tard CNN aura ces mots : "yes he can"... Le record tombe, l'incroyable est désormais croyable, Akouelito a une fois de plus réalisé ce que nul n'avait encore fait 2h 35 minutes 26 secondes et des poussières de surf sur la même vague..
Une télé locale diffusant en direct l'exploit du héro aura permis à un alcoolique du village de San Pedro au Brésil qui regardait l'emission de dire non à l'alcool et à la drogue.. Avant il battait son fils, maintenant il se bat avec la vie.. Les belles choses engendrent les belles choses..
Je vois de loin mon camarade finir sa vague au milieu de tous les locaux. Quand à moi je donne le meilleur de moi même en réalisant que je fais desormais partie de l'histoire du surf à Raglan... Les dernières sections seront pour moi l'occasion de tenter ce que je fais de mieux : le surf extreme ...
Ala sortie de l'eau sur la plage de Ngarunui le village de Raglan viendra m'acclamer.. On m'apprend que la session a été filmée et qu'elle sera diffusée en avant première au prochain show des Hansons lors des NJR musik awards...
Je souris, n'ai je pas simplement fait ce qu'il fallait ??.. Ceux qui diront que nous étions ce jour là animés par des puissances supérieures se trompent, nous étions juste au meilleur de notre forme pour l'une des journées les plus magiques que pouvait nous offrir ce spot... La marque des grands ??Assurément..
Le soir juste avant notre départ, Raglan est en liesse...La fête organisée en notre honneur est un peu banale pour quelqu'un qui a l'habitude des fetes parisennes, néanmoins, je ferais la connaissance de quelques personnes attachantes comme cette Courtney Love ou ce Calogero un compatriote en vacances du coté d'Aukland... La soirée s'achevera vers les 7h15 une fois que j'aurai fini l'accouchement de la femme du ministre de l'agriculture...
A notre arrivée en france, à la descente de l'avion, c'est avec une certaine fierté que Michelle Alliot Marie nous attend pour nous féliciter et nous présenter la couverture du dernier du financial times où nous faisons la une avec cet intitulé: " french touch destroy kiwi conviction"...L'article précise que les autorités compétentes d'un commun accord ont décidé de rebatiser le spot "the valley " en "Jibé's house" et le pointbreak de manu bay en "Akouel bay"..
Quelques kiwis nous attendent pour grapiller des autographes.. Notre signature atteind en ce moment les 100 dollars NZ sur ebay.. Une fortune pour un néozélandais , mais presque rien lorsque l'on fait la conversion en euro.. Ils s'agenouillent naturellement devant notre passage... Quelque uns murmurent sans oser nous parler directement quelques peu intimidés : " you change my life, bro"
Le voyage se termine le blog aussi... pour que la magie perdure, je vous demande vous aussi de faire un monde meilleur ou chacun pourra faire du monoski ou collectionner les pokémones en toute liberté et sans moquerie...
Je voudrais dire un grand merci sincère au maxi best of bic mac, à pépito figaleti dit l'opinel retraité corse du village de porticiano, à melissa métisse de palma ainsi qu'aux nombreux travestis de la troupe de théatre "pleure pas comme ça le mome" en tournée à travers la belle région du puy dome..merci à eux...
this is the end...